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Nadia Hathroubi-Safsaf raconte "la Marche pour l’Egalité et contre le Racisme"
1983-2013… Trente années ont passé depuis "la Marche pour l’Egalité et contre le Racisme". Une marche appelée à tort et à travers "la Marche des Beurs". Comme si seuls les Arabes avaient fait entendre le bruit de leurs pas. Trente années ont passé et durant ce temps, différentes versions de cette marche ont circulé, venant embellir les carrières de certains noms comme Harlem Désir ou Fadela Amara… entre autres. Alors qu’ils sont bien loin d’avoir fait le travail. Des opportunistes à qui il peut être coutume d’attribuer l’arrivée des 100 000 personnes de la marche à Paris. Des individus qui avaient quitté Marseille le 15 octobre 1983 en petit nombre, bien loin des 100 000, sans que personne ne leur prête la moindre attention. Trente années plus tard, la journaliste Nadia Hathroubi-Safsaf, se basant sur les véritables acteurs de l’époque, fait le récit de cet événement historique en réveillant les mémoires et dépoussiérant la réalité.
Marcher contre la violence
Les prémices de cette marche sont à attribuer au Père Delorme, à Toumi Djaïdja et ses amis, dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux en banlieue lyonnaise. En 1980, les Maghrébins sont victimes de… meurtres commis par la police, elles-mêmes faisant passer cela pour de simples accidents, des cas de légitime défense, restant ainsi en paix. A contrario, les condamnations de justice sont nombreuses pour les actes de délinquance de la part des jeunes des quartiers. A voir, quels sont les actes les plus graves… Toumi Djaïdja se fera lui même tirer dessus par la police, le laissant sans secours. Alors marcher apparaît comme l’acte de non-violence contre la violence policière, le racisme et l’absence d’égalité.
Liberté, Fraternité, INEGALITE…
Au fil des lignes écrites par Nadia Hathroubi-Safsaf, le déroulement mais aussi et surtout les obstacles sont racontés. Marcher entre Marseille et Paris demande coordination, logistique pour des personnes sans expérience. Pourtant le noyau dur travaille ensemble pour tracter mais aussi organiser les étapes et les hébergements. De la cité phocéenne, un petit groupe prend la route. Même si l’arrivée a été très médiatisée à l’époque, aujourd’hui en 2013, l’efficacité de l’événement récupéré par SOS Racisme est mitigée. Dénoncer les bavures policières, vouloir être reconnu en tant que citoyen, revendiquer une égalité des droits… Si les étrangers ne sont plus tirés comme des lapins, sans pour autant que le 0% agressions policières existe, ces étrangers ne peuvent pas voter et l’égalité reste un mot présent uniquement dans la devise française. Des mots sur des documents officiels, sur des façades de mairie…
Cet essai, véritable travail documentaire avec photographies et témoignages à l’appui, vient également prouver que les successions de propositions quant à la politique de la ville sont un échec cuisant. Chômage, échec scolaire, discriminations à l’emploi et au logement… sont tant de problématiques que les "plans d’action" de gauche comme de droite n’ont pas su résoudre. Et ce n’est pas l’extrême-droite qui y arrivera… La journaliste interpelle et pousse à se poser des questions. Evidemment, l’une d’elles : "Et si demain, tous se remettaient à marcher ?"
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