Le protocole de transfert hypertexte (ou HTTP, pour HyperText Transfert Protocol) sert à transmettre les informations contenues sur un serveur web vers un navigateur. C’est grâce à l’HTTP que nous sommes capables de consulter des pages web, sur nos ordinateurs, tablettes ou smartphones, pour peu qu’ils soient connectés à internet, évidemment !
Utilisé depuis les années 90, HTTP va peu à peu laisser la place au profit d’un nouveau protocole : HTTP/2. Ce dernier est plus rapide et plus sécurisé.
L’histoire de l’HTTP
On pourrait dire que le HTTP est un pilier de l’internet, avec l’URL et le HTML : développé à partir de 1989 dans les locaux du CERN en Suisse, ce premier protocole est connu sous le nom d’HTTP/1.0.
Ce dernier sera abandonné au profit d’HTTP/1.1 en 1999. Vingt et un ans plus tard, c’est toujours le protocole que nous utilisons.
Son successeur, HTTP/2 (ou encore RFC 7540) a été adopté en mai 2015 et nous promet une révolution dans le domaine de la transmission de données. En septembre 2020, Google a annoncé qu’il débuterai le crawling de l’HTTP/2 à la fin de l’année.
Mais comment fonctionne le HTTP ?
Pour se charger dans un navigateur, un site web a besoin de divers protocoles, classés hiérarchiquement et chargés de réguler le transfert de données. Au sommet de cette hiérarchie, le HTTP (ou « couche d’application ») permet la communication entre les navigateurs et le serveur sur lequel le site demandé est hébergé.
Il apporte au navigateur l’hypertexte du site, qui sera par la suite transformé en contenu intelligible pour l’utilisateur, avec des textes, des images, des vidéos…
Pourquoi avons-nous besoin de HTTP/2 ?
En 20 ans, les sites internet et leurs contenus ont bien changé et se sont considérablement alourdis :
- Des images ou des vidéos de plus en plus lourdes
- Du code Javascript
- Des feuilles de style (CSS)
- Des en-têtes HTTP de plus en plus volumineux
Dans le même temps, nos usages ont également évolué : en 20 ans, Internet a envahi nos vies. Nous le consultons quotidiennement plusieurs fois par jour, grâce à la multiplication des périphériques s’y connectant. Le débit internet ayant lui aussi drastiquement augmenté avec l’arrivée de l’ADSL, puis le VDSL et enfin la fibre, les internautes exigent qu’un site se charge en moins de quelques secondes, sous peine de quitter la page.
Le HTTP/1.1 est donc devenu obsolète et nous avons besoin d’un protocole en phase avec les besoins d’aujourd’hui. HTTP/2 est là pour ça. Nos navigateurs sont prêts à prendre ce virage, et Google a annoncé qu’à partir de la mi-novembre 2020, Googlebot supportera le crawling sur HTTP/2, d’abord pour certains sites, puis pour les autres.
Quels sont les avantages de l’HTTP/2 ?
Une communauté internationale de spécialistes du web (appelée IETF) a commencé le développement de HTTP/2 en 2012. Ce nouveau protocole ayant été adopté par la majorité des navigateurs que nous utilisons (Opera, Chrome, Firefox et Safari et Microsoft Edge) dès 2015, HTTP/2 est donc devenu « grand public ».
Voyons quels sont ses principaux avantages :
Le multiplexage pour être plus rapide
Sur un site internet utilisant toujours le HTTP/1, les navigateurs sont limités à une requête par ressource demandée. Le temps de chargement d’une page est donc augmenté de manière significative.
Mais grâce au protocole HTTP/2, le navigateur qui veut afficher une page va pouvoir télécharger toutes les ressources dont il a besoin avec une seule requête : c’est ce qu’on appelle le multiplexage.
La compression des en-têtes pour être vraiment plus rapide !
Ce n’est pas tout : HTTP/2 compresse également les en-têtes HTTP : un en-tête contient des éléments importants à destination des serveurs, car il leur permet d’identifier les informations qu’on leur demande. Jusqu’ici non compressés, les en-têtes ont, au fil du temps, pris de l’embonpoint et il devenait nécessaire de les compresser.
HTTP/2 accélère donc encore un peu plus la vitesse de chargement des pages, en compressant les en-têtes.
Le serveur push – encore plus rapide !
Le troisième (et dernier) élément participant à l’amélioration de la vitesse est un mécanisme permettant au serveur d’envoyer les ressources référencées dans une même page (CSS, JavaScript, etc.), avant même que le navigateur n’ait analysé cette dernière. C’est ce qu’on appelle le « server push ».
Cela réduit donc le nombre de requêtes effectuées : encore un gain de temps dans le chargement des pages web.
Plus sécurisé, grâce à un certificat SSL obligatoire
Comme son prédécesseur HTTP/1, HTTP/
Le protocole HTTP/2 pourrait fonctionner sans certificat de sécurité. C’était sans compter sur le fait que les principaux navigateurs web que l’on a déjà évoqué plus haut aient décidé de n’implémenter que la version d’HTTP/2 qui demande un chiffrement.
En d’autres termes les propriétaires de sites sont obligés d’installer un certificat SSL : leurs données et celles de leurs utilisateurs n’ont plus d’autre choix que d’être mieux sécurisées.
Si vous n’avez pas de certificat SSL, faites-le installer par un expert. Recevez les devis de professionnels freelances en postant une annonce sur Codeur.com.
À lire aussi : SSH, SSL : quelles différences ?
Un meilleur référencement
Même si vous l’avez déjà optimisé, l’utilisation de HTTP/2 accélère votre site (vous ai-je dis à quel point il est rapide ?) et améliore donc votre SEO. En effet, au-delà d’un temps de chargement de 2 secondes, Google n’indexe que rarement une URL : ça tombe bien, HTTP/2 garantit un temps de chargement inférieur à 2 secondes !
Alors, prêts à booster la vitesse de votre site ? Publiez votre annonce sur Codeur.com et recevez les devis de professionnels du web pour le passage de votre site en HTTP/2.