Envie de vous lancer dans le crowdfunding pour financer un projet innovant ou une idée de startup ?
Si le financement participatif présente des avantages indéniables, il comporte aussi de nombreux pièges à éviter pour assurer le succès de votre campagne.
Tour d’horizon des erreurs les plus fréquemment commises.
1) Survendre le produit
Si vous avez développé à la sueur de votre front un tout nouveau produit ou une idée de startup, vous avez de bonnes raisons d’être fier.
Mais attention à ne pas vous laisser aveugler : vous êtes peut-être persuadé que votre invention est révolutionnaire, mais vos donateurs potentiels ne seront pas forcément aussi enthousiastes…
C’est ce que souligne une étude publiée par HEC Paris, portant sur plus de 50 000 campagnes KickStarter.
Les chercheurs ont découvert que quand un porteur de projet affirme que son produit est innovant (c’est-à-dire “nouveau et utile”), les dons qu’il reçoit diminuent de 26 %.
Ils en ont conclu que les donateurs percevaient ces projets comme “survendus”, avec des bénéfices trop importants pour être vrais.
Vous l’aurez compris : prenez du recul sur votre produit, n’exagérez pas ses qualités et concentrez-vous sur les faits.
Mieux vaut s’appuyer sur des fonctionnalités et des caractéristiques objectives pour votre description.
2) Attendre que les dons arrivent d’eux-mêmes
Vous venez de mettre votre campagne en ligne sur votre plateforme de crowdfunding préférée :
Vous n’avez maintenant plus qu’à attendre que l’argent tombe du ciel !
Ou pas…
L’une des clés du succès de votre financement participatif, c’est la proactivité.
3) Ne pas tester son pitch
La présentation de votre projet est déterminante pour le succès de votre crowdfunding :
Comme nous l’avons expliqué plus haut, il suffit d’être un peu trop vendeur pour faire fuir les investisseurs.
Dans un souci de proactivité, vous avez donc tout intérêt à tester votre pitch avant le lancement de votre campagne, que ce soit auprès de vos proches, de vos collègues ou d’anonymes.
Des défauts que vous n’auriez même pas soupçonnés pourraient émerger et vous forcer à revoir votre copie :
Se remettre en question n’est jamais agréable, mais mieux vaut le faire avant que votre projet ne soit en ligne.
4) Ne pas avoir de public cible
Sur le papier, il suffit de mettre en ligne votre campagne pour que l’Internet tout entier puisse la consulter et contribuer au financement participatif.
Dans les faits, vous ne pouvez pas publier votre projet sans avoir une idée bien précise de l’audience que vous ciblez et qui est susceptible d’investir.
Idéalement, vous devriez disposer d’un public avant même le lancement de la campagne :
Cette “base de donateurs” vous permettra de bien démarrer et de générer un effet boule de neige qui attirera de plus en plus de financements pour votre projet.
5) Ne pas mettre à jour régulièrement la campagne
Vous l’aurez compris, une fois votre campagne de crowdfunding mise en ligne, le plus dur reste à faire.
Même si vous avez préparé une bonne présentation et que vous avez su fédérer une première communauté pour contribuer au financement, vous ne pouvez pas attendre passivement la fin du délai imparti.
Il est nécessaire de faire vivre votre campagne en effectuant régulièrement des mises à jour :
Récompenses supplémentaires, nouvelles sur l’avancée du projet… Ne laissez pas la campagne sombrer dans l’anonymat et ravivez constamment l’intérêt.