Tout le monde n’est pas égal face à la navigation sur internet : les personnes en situation de handicap visuel, auditif ou moteur ne disposent pas des mêmes capacités que les autres.
Et pourtant, ils doivent pouvoir accéder eux aussi au web.
Comment garantir l’accessibilité web ? Quelles sont les bonnes pratiques à respecter pour que tout un chacun puisse naviguer facilement sur internet ? Éléments de réponse.
1) Un contenu compréhensible
Le b-a ba de l’accessibilité consiste à rendre le contenu de son site compréhensible par le plus grand nombre.
Il faut ainsi utiliser autant que possible un langage simple et universel. Si, malgré tout, du jargon et des termes techniques doivent être utilisés, il est important de donner des définitions claires de ces expressions.
Dans l’optique d’être compris facilement, aérer le texte et structurer le contenu en le divisant en différentes sections est également recommandé.
Pensez enfin à expliquer clairement les actions à effectuer par l’utilisateur (par exemple : “Renseignez un mot de passe d’au moins 12 caractères contenant une majuscule et un chiffre”).
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2) Les équivalents textuels
Les équivalents textuels sont un élément fondamental pour rendre un site web lisible par tous.
Prenons l’exemple d’un utilisateur aveugle : ce dernier utilise certainement un logiciel de synthèse vocale, qui lit les information à l’écran et les retranscrit “à l’oral”.
Toutefois, un tel logiciel est incapable de décrire une image : c’est là que le texte de remplacement (balise alt) intervient, puisqu’il donne à l’outil les informations nécessaires pour décrire l’image.
Il en est de même pour les internautes malentendants qui ne peuvent écouter un podcast ou le son d’une vidéo : pensez à retranscrire les fichiers audio et à sous-titrer les vidéos pour assurer leur accessibilité.
3) L’utilisation des couleurs
Dans la conception d’un site web, les couleurs ont leur importance, mais le design ne devrait pas s’appuyer exclusivement sur elles : les éléments de navigation doivent pouvoir être reconnus sans forcément distinguer les couleurs.
Mieux vaut en effet privilégier d’autres facteurs comme les formes ou le contraste (entre le texte et l’arrière-plan notamment).
Ceci est particulièrement utile pour les personnes atteintes de daltonisme, qui distingue les couleurs différemment et ont plus de mal à voir les contrastes.
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4) La personnalisation par l’utilisateur
L’une des pratiques de web design qui nuit le plus à l’accessibilité est celle qui consiste à imposer une version unique et inaltérable du site.
La police d’écriture, la taille des caractères et les palettes de couleurs sont autant d’éléments que les utilisateurs pourraient vouloir adapter en fonction de leurs capacités visuelles ou de leur appréhension des couleurs.
Offrez-donc la possibilité de paramétrer ces éléments : par exemple, une version du site proposant des couleurs moins harmonieuses et esthétiques, mais beaucoup plus contrastées et lisibles.
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5) La navigation par d’autres moyens que la souris
Pour naviguer, la majorité des internautes utilisent une souris, et tous les sites web sont pensés pour cet outil : leurs éléments sont facilement cliquables, les pages peuvent être scrollées…
Toutefois, un certain nombre de personnes naviguent sur internet par d’autres moyens que la souris : par exemple, les individus aveugles utilisent le plus souvent un clavier. Il faut donc veiller à ce que tous les éléments soient accessibles par ce biais : liens, cases d’un formulaire, etc.
Pour les personnes malvoyantes qui utiliseraient tout de même une souris, il est important que les liens cliquables soient larges et bien visibles
D’autres personnes encore ont recours à des commandes vocales et à d’autres moyens pour naviguer, et elles doivent aussi être prises en considération.
6) Un site facile à interpréter
Nous l’avons vu, les personnes handicapées et déficientes ont recours à des solutions d’assistance diverses pour pouvoir naviguer sur internet.
Toutefois, pour que ces logiciels puissent lire et interpréter correctement le contenu d’un site, ce dernier doit respecter certains standards :
- L’utilisation du HTML sémantique, c’est-à-dire un balisage HTML renforçant la signification des informations contenues dans les pages ;
- L’utilisation d’une feuille de style CSS ;
- L’utilisation de JavaScript pour mieux guider l’utilisateur et lui assurer une bonne expérience.
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